• Il n'est de richesse que d'hommes (Jean Bodin)

    Le rapport Levy-Jouyet sur l'économie immatérielle vient d'être remis lundi 4 décembre au ministre de l'économie et des finances, Thierry Breton. Ce rapport met en valeur les richesses non quantifiables de l'hexagone : les innovations, le talent et les idées des Françaises et des Français.

    « L'immatériel est aujourd'hui le facteur clef de réussite des économies développées », explique le rapport remis, lundi 4 décembre, au ministre Thierry Breton et co-dirigé par Maurice Levy, président de l'entreprise de communication Publicis, et Jean-Pierre Jouyet, chef du service de l'inspection générale des Finances. La capacité à innover, l'image de marque de la France,  mais également le capital talent et le savoir-faire des hommes et des femmes sont devenus les clefs de l'avenir économique.

    Selon la mission Levy-Jouyet, les services immatériels pèsent déjà environ 20 % de la valeur ajoutée produite en France et près de 15 % de l'emploi, soit autant que l'industrie automobile. Mais de cette économie en pleine mutation, la France n'a pas apprécié tous les enjeux : « Si le pays se donne les moyens de valoriser et de développer le talent et l'ardeur des hommes et des femmes, de formidables perspectives s'ouvriront alors ». Pour ce faire, les auteurs proposent la mise en place de 70 recommandations. Elles tournent autour de trois axes : renforcement du capital humain (« plan Marshall » pour l'enseignement supérieur, nouvelle politique de soutien à la création) ; développement accru des PME innovantes ; enfin, redéfinition des actifs de l'État, invité à mieux valoriser ses marques culturelles et à reconsidérer l'ensemble des rentes et des droits qu'il attribue.

    « Il y a trente ans, être leader de l'industrie automobile, c'était avant tout s'imposer sur des critères techniques et sur des performances. Aujourd'hui, c'est la marque, le concept, le service après-vente qui prime. » La valeur des entreprises repose donc plus sur des éléments non quantifiables comme la valeur de leur portefeuille de brevets, l'image de marque ou la capacité créative de leurs équipes.

    « Nous avons devant nous un immense travail de pédagogie à faire », a expliqué Thierry Breton. « Il y a des décisions rapides à prendre pour développer les facteurs immatériels de la croissance, c'est pour cela que le Label « made in France » doit apporter cette touche si distinctive qui fait la différence et la valeur de notre pays. »


    Jean-Baptiste Lenne

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