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    vue de l'Isatic à Luçon

     


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  • Une partie des bâtiments construits sur le lieu-dit du « Moulin Pantalon » au 19ème siècle, à Luçon, héberge aujourd'hui l'école ISATIC-ISRAD, du groupe des Établières. Le reste est laissé à l'abandon. Retour sur l'histoire de ces murs.


    « Ruines en deuil et meurtries d'absences
    Le corps défait dans un champ clos (...)
    L'arche où s'abritait la croyance
    S'enfonçait dans l'incognito. »
    Antoine Richard (2001)

    Les élèves de l'école ISATIC-ISRAD à Luçon, (groupe des
    Etablières), évoluent dans un cadre chargé d'histoire, un décor de ruines. « Ici, avant, c'étaient des séminaristes qui jouaient au foot avec les gamins, partageaient le potager avec les villageois... » raconte Philippe Boisseleau, actuel directeur de l'école ISATIC-ISRAD. L'école est installée dans une partie du bâtiment depuis dix ans et le reste est laissé à l'abandon. L'église et trois ailes se délabrent, régulièrement squattées et taguées.
    La vie de ces bâtiments commence en 1850, lorsque Monseigneur Bailles, (évêque de Luçon depuis 1846), acquiert un terrain de trois hectares en bordure de la route des sables : le « Moulin Pantalon ». Un an plus tard, et sur les plans de l'architecte Emile Boeswilwald, (qui s'inspire du collège catholique Sainte marie d'Oscott en Angleterre), débute la construction du collège libre de la Vendée : l'Institution Ste Marie et St Joseph.
    C'est Monseigneur Delamare, (successeur de l'évêque Bailles) qui est à l'origine de l'ouverture du collège le 20 octobre 1856, sous le nouveau nom d'Institution Richelieu. « Cette année là, une trentaine d'élèves ont intégré les locaux. » indique M. Williaume, président de l'association du patrimoine luçonnais. Quatorze années plus tard sera construit l'aile du réfectoire puis la chapelle, en 1881.
    En 1919, alors que la première guerre mondiale vient de s'achever, le bâtiment est transformé en hôpital militaire. Il deviendra « Grand séminaire » dès 1921, soit un institut destiné à former des prêtres chrétiens. Il comptera jusqu'à 258 élèves, « ce qui en faisait le plus important séminaire de France, avant de fermer ses portes en 1972 », précise M. Williaume.


    Floriane Boillot
    Céline Chevallier

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