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Par deesjournalisme le 18 Janvier 2007 à 17:20
Le parlement européen va changer de président. Ce mardi, des élections sont organisées pour remplacer le président actuel, Josep Borrell. Le point express sur les échos de cette élection, grâce aux quotidiens Le Monde et Le Figaro.
Le président du Parlement européen Josep Borrell, socialiste espagnol, devra quitter ses fonctions, deux ans et demi avant le terme de la législature. L'élection organisée ce mardi est le produit d'un accord conclu entre les deux plus grands groupes du Parlement, les démocrates chrétiens et le parti socialiste. En 2004, les deux partis décidaient de se partager la présidence, en retour d'une alliance, leur permettant d'acquérir la majorité au sein de l'organe législatif européen. Seuls les socialistes français étaient hostiles à cet accord, conclu malgré eux.
Son successeur déjà connu
Hans-Gert Pöttering, élu du parti allemand CDU (Union Chrétien Démocrate) et président du Parti Populaire européen (PPE), devrait succéder au socialiste espagnol, sans même qu'il y ait un deuxième tour au scrutin. Les trois autres candidats, l'écologiste Monica Frassoni, le communiste Francis Wurtz et le souverainiste Jan Peter Bonde, feront office d'adversaires, battus d'avance.
Le probable futur président, décrit comme « dépourvu de charisme et excessivement prudent » par Le Figaro aura la lourde tâche de succéder à « un président au franc-parler » selon les termes du Monde. « Il a eu le courage de tenir tête au président Vladimir Poutine sur la démocratie en Russie » pouvait-on lire aujourd'hui dans les colonnes du quotidien du soir. Le journaliste préférait parler de l'ancien président plutôt que de son successeur, citant ses phrases chocs et ses grandes décisions.
L'Allemagne bien représentée
Le Figaro remet en question « l'indépendance du futur président ». En donnant la parole à ses opposants et plus particulièrement à Daniel Cohn-Bendit, le quotidien angle l'article sur les inquiétudes de certains à voir un Allemand à la tête du Parlement, alors que l'Allemagne et la chancelière Angela Merkel président l'Union Européenne. Ainsi pouvait-on lire la déclaration de l'écologiste français « Nous aurons un Parlement entièrement ficelé autour de la grande coalition » dans les colonnes du Figaro. Hans-Gert Pöttering dément pourtant toute attache à la politique nationale. « Depuis sept ans que je préside le groupe PPE, je n'ai jamais été invité une seule fois à un débat politique télévisé dans mon pays. » Preuve pour lui qu'il n'influera pas sur la politique européenne.
Ebauche de programme
Le journaliste du Monde évoque succintement le programme de Pöttering, lui qui souhaite « soutenir la relance du processus constitutionnel ». Le chrétien-démocrate espère aussi « développer la coopération avec les Parlements nationaux et de promouvoir le dialogue entre les cultures » selon Le Monde. Le Figaro, lui n'en parle pas, mais a traité le sujet, pas comme tout le monde.Camille Allain
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Par deesjournalisme le 13 Décembre 2006 à 16:32La France, qui n'a pas appliqué une directive concernant la dissémination d'OGM, a été sanctionnée hier par la Commission Européenne. Ce n'est pas sa première condamnation quant aux respects des lois sur l'environnement.
Paris n'a pas transposé dans la législation française une directive européenne sur la dissémination d'OGM (organismes génétiquement modifiés) qui devait être appliquée depuis 2003. Mardi 12 décembre, la Commission Européenne a donc sollicité la Cour de justice Européenne à prononcer une sanction contre la France : 38 millions d'euros d'amende et 366,744 euros par jour jusqu'à ce que notre pays soit en règle. Le temps que la Cour de justice se prononce, la France espère échapper à ces sanctions financières.
La Directive du Parlement européen et du Conseil sur la dissémination d'OGM date du 12 mars 2001. Elle règlemente l'autorisation de dissémination d'OGM, et leur mise sur le marché. Elle met en place une méthode d'évaluation des risques, oblige la consultation du public et l'étiquetage des OGM.
La France n'en n'est pas à sa première condamnation sur le sujet. L'étude annuelle sur l'application du droit communautaire de l'environnement a déjà relevé la non-transposition de la directive sur les OGM en 2003 et 2004. D'autres mesures environnementales ne sont pas respectées, en effet l'étude annonçait aussi en 2003 l'ouverture par la Commission d'une procédure contre la France pour « non-communication des mesures de transposition des directives 2001/59/CE (Classification, emballage et étiquetage des substances dangereuses) et 98/8/CE .(Produits biocides) ». L'étude de 2004 ajoute à la « non-communication » au niveau des substances dangereuses et produits biocides, celle pour la protection des animaux utilisés à des fins expérimentales.
La France vote au Conseil de l'Union Européenne des règlements et directives qu'elle n'adopte pas. Marie-Noëlle Lienemann, membre de la commission environnement du Parlement Européen, regrette que la France ait « opté pour le pourrissement de la situation, plutôt que d'agir pour la révision de la directive européenne sur les OGM. »
Floriane Boillot
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Par deesjournalisme le 8 Décembre 2006 à 15:57
Lille s'est qualifié mercredi pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, pour la première fois de son histoire. Elle rejoint Arsenal et Manchester, également qualifiés, dans le club privé des grandes équipes européennes.
Pour la première fois de son histoire, Lille disputera les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, grâce à sa victoire 2-0 face au Milan AC. Ce succès, conjugué au match nul d'Athènes à Anderlecht (2-2), propulse les nordistes parmi les seize meilleures équipes européennes. C'est la première fois qu'un club français gagne à San Siro.
Dans les autres matchs, on peut noter la qualification de Manchester United, d'Arsenal, et dans le groupe E, les nuls de Lyon et de Madrid, sans influence sur le classement.
Lille héroïque
Face à une équipe milanaise assurée de terminer en tête du groupe, les Lillois ont su imposer leur jeu et surprendre la défense italienne par deux fois. Auteurs d'un bon début de match, les hommes de Claude Puel ont rapidement ouvert le score grâce à Odemwingie (7è), reprenant une lourde frappe de Bodmer, repoussée par le gardien adverse.
Mieux organisés que des Milanais statiques et démotivés, les nordistes ont pris le jeu à leur compte, sans pour autant se mettre à l'abri d'un retour italien. En seconde période, le Milan AC s'est repris pour devenir plus menaçant, mais Keita a doublé la mise (67è), suite à un joli une-deux avec Bodmer, en grande forme. Il fallait encore tenir vingt minutes, et espérer qu'Athènes ne gagne pas face à Anderlecht, synonyme d'élimination pour les Lillois.
En fin de match, Cabaye a même expédié sa reprise de volée sur la barre transversale italienne, preuve de l'envie des nordistes d'obtenir leur billet pour les huitièmes. Soulagement au coup de sifflet final, quand Claude Puel, l'oreille collée au transistor, annonce le match nul des Grecs de l'AEK Athènes, synonyme de qualification.
L'Angleterre se rassure
Auteur d'un nul à Porto (0-0), Arsenal, sans Thierry Henry, se qualifie malgré un match médiocre. Manchester United se rassure en battant Benfica par 3 buts à 1 (buts de Vidic, Giggs et du français Saha), après avoir été mené au score, terminant premier devant les Celtics de Glasgow, défaits à Copenhague (1-3)
Lyon et Madrid ont concédé le match nul face au Steua Bucarest (1-1) et au Dynamo de Kiev (2-2 doublé de Ronaldo) sans incidence sur le classement final.
Barcelone met fin au suspense
Mardi, le FC Barcelone a assuré sa qualification en battant le Werder de Brême 2-0. Les Catalans ont rapidement mené au score, par Ronaldinho et Gudjohnsen, grâce à une excellente première mi-temps. Les tenants du titre n'ont toujours pas retrouvé le niveau de jeu qui leur avait permis de remporter le trophée en mai dernier.
Bordeaux a corrigé le PSV Eindhoven 3-1, pour l'honneur, puisque ce match n'avait aucun enjeu, mais de belle manière, comme sur le superbe but du jeune Dalmat. Les Bordelais disputeront la coupe de l'UEFA.
Résumé:
Qualifiés : Chelsea, FC Barcelone, Bayern Munich, Inter Milan, Liverpool, PSV Eindhoven, Valence, AS Rome, Lyon, Real Madrid, Manchester United, Celtic Glasgow, Arsenal, FC Porto, Milan AC et Lille.
Reversés en UEFA : Werder Brême, Spartak Moscou, Bordeaux, Chakhtior Donetsk, Steaua Bucarest, Benfica, CSKA Moscou, AEK Athènes
Tirage au sort des huitièmes de finale le 15 décembre 2006Camille Allain
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Par deesjournalisme le 22 Novembre 2006 à 18:01
La Commission européenne (CE) a proposé, mardi 21 novembre, une interdiction totale du commerce de fourrure de chat et de chien dans l'UE.
« L'idée de jeunes enfants jouant avec des jouets faits en fourrure de chat ou de chien est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter », a déclaré M. Kyprianou, commissaire européen à la santé et à la protection des consommateurs. C'est pour cela que la Commission européenne a proposé hier une interdiction totale du commerce de ces fourrures dans toute l'Union européenne.
Plusieurs États membres, dont la France, ont déjà adopté des mesures restrictives, mais des négociants profitent des disparités juridiques du vieux continent pour introduire sur le marché des vêtements, des objets décoratifs ou des jouets pour enfants fabriqués avec des fourrures d'animaux. Ceux-ci sont élevés en Asie, principalement en Chine.
« En Europe, comme vous le savez, les chats et chiens sont considérés comme des animaux de compagnie et rien d'autre » a insisté le commissaire grec. L'interdiction totale des importations des fourrures de chats et de chiens, couplée à l'interdiction des échanges intracommunautaires de ces fourrures, garantira aux consommateurs que ces produits ne seront plus vendus nulle part dans l'UE.
La Fondation Brigitte Bardot s'est félicitée de ce projet qui « répond à nos attentes ». « Nos interventions incessantes auprès de nos ministres, des parlementaires et des instances européennes n'auront pas été vaines », a déclaré l'ancienne BB.
La Fondation 30 Millions d'amis, s'est dit pour sa part "vigilante". Dans un communiqué elle souligne que « la future réglementation européenne pour rétablir définitivement la confiance des consommateurs de l'Union, devra impérativement imposer un étiquetage clair et précis sur chaque produit contenant de la fourrure ».
Selon le groupe australien de protection des animaux HSI (Humane Society International), quelque deux millions de chats et chiens seraient tués pour leur fourrure chaque année.
Jean-Baptiste Lenne
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Par deesjournalisme le 15 Novembre 2006 à 17:05Mardi 14 novembre, le Géant russe Gazprom a signé un accord commercial avec le gazier italien ENI, afin d'obtenir un accès direct au marché transalpin.
Le gazier russe Gazprom a conclu mardi un accord avec son homologue italien ENI. Le contrat qualifié 'd'historique' par l'administrateur délégué, Paolo Scaroni permet au russe Gazprom de vendre directement son gaz en Italie. « C'est la première fois que nous vendons directement du gaz en Europe continentale » confie l'un des porte-parole de Gazprom. De cette façon, le géant russe renforce son rôle de 1er fournisseur de l'Europe en gaz.
Dès 2007, Gazprom pourra vendre du gaz sur le marché italien, pour un volume qui atteindra 3 milliards de m3 à partir de 2010 et jusqu'à expiration du contrat en 2035. Jusque là, Eni, premier client du groupe russe, s'approvisionnait et revendait sous son nom. En janvier 2005, l'Italie avait été contrainte de puiser dans ses stocks stratégiques à la suite des soucis de livraison du fournisseur russe.
L'avancée russe sur le marché italien ne s'arrête pas là. Personne ne sait encore sous quelle forme le gazier russe sera présent en Italie. Cependant ENI a précisé que Gazprom n'entrerait pas au capital de SNAM Rete Gas, la société italienne de transport de gaz. Malgré cela, les russes pourraient rentrer comme actionnaire minoritaire dans Enipower, une filiale spécialisée dans la production d'électricité, forte consommatrice en gaz.
Gazprom vient de gravir une étape de plus dans sa conquête de l'Europe. Son but : vendre son gaz directement, sans intermédiaire, au consommateur final. Pour l'instant, il livre au vieux continent 26% du gaz qu'il consomme mais il n'est pas encore arrivé à contrôler la chaîne de distribution. Bruxelles craint une trop grande dépendance envers le groupe semi-public.
Nicolas Pipelier
Sources : Le Monde, Tsr.ch-Info, La tribune.
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