• En 2007, le programme européen d'échanges universitaires européens Erasmus célèbrera son anniversaire. En 20 ans, il a permis à 217 000 étudiants français d'effectuer une partie de leur cycle universitaire à l'étranger et a fortement contribué à forger une architecture européenne commune pour les études supérieures.

    Depuis sa création il y a 20 ans, le projet Erasmus permet aux étudiants européens de suivre trois à douze mois de cours dans une université étrangère. Les seules conditions pour déposer un dossier de candidature étant : « avoir validé une année de licence et être inscrit dans un établissement d'enseignement supérieur ». Depuis 1987, ce projet a permis à environ un million et demi d'étudiants, dont 217 000 français, de partir à l'étranger et a grandement contribué à l'harmonisation des programmes d'enseignement supérieur à travers l'Europe.
    Dernier grand jalon en date de cette harmonisation européenne en France, la « réforme LMD » (2003) visant à adapter le système hexagonal pour forger des équivalences européennes. Adieu Deug, Licence, Maitrise, DEA... transposés en Licence, Master, Doctorat (soit respectivement : Bac+3, Bac+5, Bac+8), pour permettre la mise en place des crédits ECTS (European Credit Transfer System) et donc de véritables équivalences entre les diplômes.
    Ainsi dopée, la mobilité étudiante représentent aujourd'hui 1% des 2,2 millions d'étudiants tous types confondus et, surtout, un sur vingt en fin de Licence. Cette année ce sont près de 85 000 jeunes français qui mènent leurs études hors des frontières de l'Hexagone.
    D'optionnel, ce séjour se transforme progressivement en passage obligé, non seulement il devient une ligne très prisée dans les curriclum vitae. De plus, le président de la commission des relations extérieures de la conférence des présidents d'université, Olivier Audéoud, souhaite que d'ici peu tous les étudiants sortant de master aient passé six mois à l'étranger.
    Le milieu universitaire français, si frileux il y a vingt, s'est aujourd'hui européanisé grâce à des étudiants plus europhiles que leurs aînés. L'étudiant français que l'on disait pantouflard et s'internationalise et devient mobile, il part autant qu'un Allemands ou un Danois et est juste un peu moins qu'un Espagnol.
    Sur ce marché de la mobilité, toutes les destinations n'ont pas la même cote. L'Espagne arrive devant la Grande-Bretagne et l'Allemagne parmi les Français. Les établissement britanniques sont concurrencés par les pays scandinaves, d'Europe centrale, ou hollandais qui proposent des cursus anglais de grande qualité. Conséquence de l'élargissement de onze à 31 pays depuis 1987, une tendance à la spécialisation se met progressivement en place. Pise, par exemple, est reconnue pour ces programme en sciences naturelles, Londres pour la finance ou Karlsruhe pour la physique. Certaines universités développent des partenariats afin de proposer des diplômes bi- voire tri-nationaux. Un label Erasmus Mundus est d'ores et déjà accordé par l'Union européenne à quelque 80 masters de ce type, proposés par des consortiums d'au moins trois universités.


    Jonathan Nicolas

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  • La réunion à Genève mardi 7 novembre des états membres de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), a permis le vote à l'unanimité de l'adhésion du Viêtnam. Cette décision met fin à onze ans de préparation entre le Viêtnam et les 43 pays du groupe de travail.

    Réunis aujourd'hui mardi 7 novembre à Genève, les 149 membres de l'Organisation Mondiale du Commerce ont approuvé l'accession du Viêtnam par un vote à l'unanimité du Conseil Général, l'organe exécutif de l'OMC. Cet accord est le fruit de onze années de préparation dont huit de négociations entre le pays d'Asie du Sud-Est et l'entité économique. L'Union Européenne faisait partie des 43 membres du groupe de travail chargés de négocier la candidature.

    L'adhésion deviendra effective 30 jours après notification à l'OMC de la ratification par le parlement viêtnamien. « Les efforts remarquables déployés par le Viêtnam pour préparer son accession devraient être un exemple pour nous tous, comme l'ont fait observer plusieurs membres » a commenté le Directeur général de l'OMC, M. Pascal Lamy.

    Avec un taux de croissance qui devrait atteindre 8,2% en 2006, le Viêtnam se devait d'entrer à l'OMC, afin de réguler ses exportations. Le pays espère qu'en respectant les règles du commerce mondial, il attirera les investissements étrangers. L'état communiste, qui possède l'une des économies les plus dynamiques d'Asie, devra en contrepartie respecter les droits de douane et quotas appliqués aux importations, et limiter les subventions versées au secteur agricole.

    L'une des dernières économies communistes du monde, qui compte environ 83 millions d'habitants, mise sur ses exportations de textiles, de café et de fruits de mer pour maintenir son dynamisme. La nombreuse main-d'oeuvre bon marché que le pays possède est une aubaine pour les pays voulant investir au Viêtnam, notamment dans le secteur des services. Les Etats-Unis ont, par ailleurs, abandonné l'idée d'intégrer dans le traité le respect des normes internationales du droit du travail.


    Camille Allain



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  • Le sommet de Lahti en Finlande réunissant les présidents des 27 pays de l'Union Européenne devait aborder la question énergétique avec le président russe, Vladimir Poutine. Un sommet axé surtout sur la coopération russo-européenne concernant les ressources énergétiques et leur utilisation.


    Vendredi 20 octobre 2006 se sont réunis les 27 dirigeants de l'Union Européenne pour un sommet à Lahti, en Finlande. La question de l'énergie et de la coopération économique avec la Russie ont été abordées en présence du président russe Vladimir Poutine.

    Face à la hausse des prix du pétrole, du gaz et le problème du réchauffement climatique, les 27 dirigeants européens se sont mis d'accord sur le principe d'une politique énergétique commune avec la Russie, évoquée lors du Conseil Européen de mars 2006. La Russie exporte actuellement 67% de son gaz vers l'Europe, ce qui constitue un quart de sa consommation.

    Au-delà de la déclaration de principes de cette politique commune, les détails de la coopération énergétique entre les deux parties ont été renvoyés à d'autres instances de négociations : le sommet Union Européenne - Russie et le Conseil Européen prévus en décembre. Les protagonistes n'ont pu s'accorder sur la nature du document qui devra remplacer l'Acte de partenariat et de coopération existant depuis dix ans. La Russie et l'Europe sont déjà associées à la charte de l'énergie de 1994, mais non ratifiée par la Russie (car elle signifierait la fin du monopole du groupe étatique Gazprom dans le secteur). M. Poutine n'a pas cédé, appelant à une « meilleure définition » de certaines dispositions.

    Il était primordial pour l'Union Européenne d'être conciliante avec la Russie tant les enjeux économiques sont importants. Ainsi, les autres questions essentielles qui devaient être abordées ont rapidement été avortées. C'est l'exemple du problème russe avec la Géorgie, que M. Poutine accuse publiquement de préparer un « bain de sang » dans les territoires indépendantistes du Sud Caucase. La Géorgie est toujours victime d'un embargo total sur toutes les relations avec la Russie, même postales. De même, les dirigeants européens se sont contentés d'effleurer les problèmes liés à l'Etat de droit en Russie. Si le meurtre récent de la journaliste Anna Politkovskaya a été ''évoqué'', d'autres sujets d'inquiétude, comme les barrières administratives à la présence des ONG étrangères sur le sol russe ou la question de l'immigration, ont été passés sous silence.

    « L'Union Européenne et la Russie ont intérêt à s'entendre. Il n'est pas question de lier des actions morales à des actions économiques, ce sont deux domaines différents » a tenu à souligner Jacques Chirac. Une ligne de conduite adoptée par les 27 Etats-membres, même après l'annonce du monopole gazier russe, Gazprom : il exploiterait seul l'immense gisement de gaz de Shtokman, éclipsant ses partenaires dont le groupe français Total. Mais le président russe a tenu à rassurer l'assemblée en justifiant ces actes pour assurer la sécurité des apprivisionnements.
    La veille du sommet de Lahti, M. Andris Piebalgs, le commissaire européen à l'énergie, a proposé un plan d'action pour l'efficacité énergétique. Destiné à réduire la consommation européenne de plus de 100 milliards d'€ par an pendant les 14 prochaines années, il permettrait également de préserver la planète d'environ 780 millions de tonnes d'émissions de CO2 par an. Une initiative globalement approuvée par les membres de l'UE, qui devront surtout sensibiliser les citoyens pour pouvoir économiser 20% d'énergie d'ici 2020.


    Marc Desmaillet


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  • La Commission Européenne à la Santé cherche à limiter les méfaits de la consommation abusive d'alcool, notamment auprès des jeunes, mais ne tient pas à entrer en conflit avec les professionnels de l'alcool.

    Combattre l'alcoolisme, oui, mais pas l'alcool. C'est le message délivré hier mardi par la Commission Européenne qui tient à rassurer, par la voix de Philip Tod, porte-parole du commissaire européen à la santé et à la protection du consommateur : « Nous n'établissons aucune comparaison entre l'alcool et le tabac, comme cela est parfois dit par l'industrie de l'alcool. Le tabac tue, il n'y a pas de niveau de consommation saine du tabac. Tandis qu'avec l'alcool, il ne s'agit pas de cibler la consommation, mais son abus. »
    Pas question donc d'interdire la publicité pour l'alcool dans les pays de l'Union. Oublié le projet de messages d'avertissement sur les bouteilles comme on peut le voir de l'autre côté de l'Atlantique, ou sur les paquets de cigarettes. La Commission table plutôt sur un échange de bonnes pratiques entre les pays de l'Union, par exemple des restrictions de la publicité à destination des jeunes, et une tolérance zéro pour les plus jeunes conducteurs, les autres étant limités à 0,5 grammes par litre de sang.
    En Europe, chez les 12-25 ans, un quart des décès est lié à une consommation excessive d'alcool. Si la Commission avait un temps pensé à limiter explicitement l'âge minimal d'achat d'alcool, elle a depuis changé de cap, laissant le choix de leur orientation aux gouvernements. En ce sens elle se rapproche des doléances des industriels, même si elle n'a pas hésité à accuser ces derniers de pratiquer un « lobbying de désinformation ».
    L'alcoolisme est un réel problème de société. Un accident de la route sur quatre et 16% des cas de maltraitance d'enfants sont liés à une consommation excessive d'alcool. L'absorption d'alcool pendant la grossesse peut aussi être la cause d'un endommagement du développement du cerveau du fœtus, avec des déficiences intellectuelles qui peuvent apparaître plus tard pendant l'enfance.
    Par ailleurs, la France a décidé de son côté de mettre en place des messages destinés aux futures mères, concernant les méfaits de cet alcoolisme sur leur future progéniture.


    Benjamin Haller


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  • La plus grande centrale thermosolaire d'Europe ouvrira en 2008 dans le sud de l'Espagne. Le soleil reste la plus grande source d'énergie naturelle, et peut être converti en chaleur ou en électricité. Cette centrale fonctionnera dans le respect du protocole de Kyoto qui vise à préserver l'environnement et la maitrise de production de l'énergie.


    En 2008, dans la région de Grenade en Espagne, sera opérationnelle la plus grande centrale thermosolaire d'Europe. S'étendant sur 195 hectares, et avec 625 collecteurs solaires, elle pourra ainsi générer une puissance de 50 Mégawatts et approvisionnera 45000 foyers en électricité.

    La technologie utilisée est basée sur des collecteurs cylindriques paraboliques. Ce sont de long miroirs cylindriques qui concentrent les rayons sur une ligne (des tubes absorbants à l'intérieur desquels circule un fluide caloporteur), ce qui permet d'élever la température jusqu'à 500°. Ces récepteurs sont dotés d'un mécanisme de suivi du soleil, permettant de capter à tout moment les rayons lumineux. La vapeur produite actionne alors les turbines qui produisent de l'électricité.

    La centrale Espagnole produira 181,1 millions de kilowatts heure par an, et évitera l'émission dans l'atmosphère de 152000 tonnes de dioxyde de carbone chaque année. Ceci contribue au respect du protocole de Kyoto qui envisage une réduction globale de 5,2% des émissions de dioxyde de carbone d'ici 2012 par rapport à celles de 1990.
    Le protocole de Kyoto est le deuxième traité international sur le réchauffement climatique. Il est entré en vigueur en février 2005. Tous les pays membres de la convention (156 pays, à l'exception des états unis et de l'Australie) s'engagent à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, à un niveau qui préserve toute perturbation dangereuse du système climatique. Ils s'engagent aussi à prendre des mesures de précautions pour atténuer les causes humaines des changements climatiques et en limiter les effets néfastes.

    Le projet de la centrale Espagnole coute 260 millions d'euros, dont 5 millions d'euros financés par la Commission Européenne. Il est mis en œuvre par l'entreprise espagnole Cobra, filiale du groupe ACS (Armor Cheminée Service), et la compagnie allemande Solar Millennium. La première phase de l'installation est située à Aldeire, dans quelques années sera construite une seconde centrale de 50 mégawatts également, et une troisième structure identique est en prévision.

    D'autres projets sont en cours, dont la « plus grande centrale du monde » qui devrait voir le jour en 2007, à Moura au Portugal. Ce sera une centrale photovoltaïque, qui convertit directement l'énergie lumineuse en énergie électrique, avec une puissance de 62 Mégawatts sur 114 hectares.
    Ces technologies solaires offrent un champ d'application qui s'élargit au fur et à mesure de la réduction des coûts de production.

    Comme le signal l'ADEME (agence de l'environnement et de la maitrise de l'énergie): « Économie d'énergie. Faisons vite, ça chauffe! »


    Floriane Boillot


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