• Plusieurs ministres ou représentants des pays du sud de l'Europe se rencontreront les 12 et 13 octobre prochains pour discuter du problème de l'immigration clandestine, un premier élan commun qui devrait déboucher sur une proposition concrète présentée au prochain sommet du 20 octobre en Finlande.

    Les pays sud-européens se rencontreront les 12 et 13 octobre près d'Athènes pour discuter de l'immigration clandestine. En effet, l'afflux de clandestins en provenance d'Afrique sur la frontière méditerranéenne a décidé les Etats membres à agir de concert. "Les pays qui se trouvent à la périphérie de l'UE font face à un poids et à un coût terribles pour protéger les frontières européennes" a déclaré la chef de la diplomatie grecque, Dora Bakoyannis.

    Bruxelles a décidé cet été de la création d'une agence européenne pour le contrôle des frontières extérieures (Frontex). Une première enveloppe de 3,2 millions d'euros vient d'être débloquée, celle-ci servira notamment au maintien de 3 navires de patrouilles (portugais, espagnol et italien) au large du Cap Vert, route privilégiée des passeurs sur la route des Canaries. Dans un souci de rassemblement et de performance, Nicolas Sarkozy, plus souvent qualifié d'atlantiste que de fédéraliste, souhaite "européaniser la gestion de l'immigration". En effet, le premier ministre français a proposé "un transfert complet des politiques d'asile vers l'union" et la création de consulats européens hors du territoire pour délivrer les visas de court séjour. Mais au delà du rôle indispensable de continent-gendarme, l'Europe se destine aussi à être un partenaire de premier plan dans le developpement et le mieux-vivre de l'Afrique.

    Travailler en amont


    Le président de la commission européenne José Manuel Barroso a rencontré mardi le chef de l'Union africaine Alpha Oumar Konaré en Ethiopie. Les deux hommes viennent de signer le versement d'une aide de 55 millions d'euros à l'union africaine à partir de janvier 2007. "L'Union européenne deviendra alors le premier contributeur de l'Union Africaine" s'est satisfait le président Konaré. Et les initiatives se multiplient: Le danois Anders Rasmussen, premier ministre, s'adressant à son parlement a promis "d'axer sa politique d'assistance sur l'Afrique dans les années à venir". Et pour lier l'acte à la parole. le ministre a promis le versement d'une aide au développement de 13,6 milliards destiné en premier lieu à l'Afrique. L'Espagne, qui a régularisé plus de 700 000 clandestins l'an passé, est résolument offensive: Le vice premier ministre Maria Teresa Fernandes et le président algérien Boutéflika ont créé en début de semaine un comité conjoint sur l'immigration. Cet organisme devrait permettre un suivi et une coopération en matière de sécurité.


    Jean-Baptiste Lenne

    (sources : le Figaro, Jeune Afrique, Marianne)


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    Des problèmes techniques dans le processus d'assemblage de l'avion gros porteur européen sont à l'origine d'une nouvelle révision du planning initial de livraison.

    Le conseil d'administration d'EADS, réuni mardi 3 octobre, a décidé de repousser d'un an le planning inital de livraison suite à un problème de câblage de la cabine de l'A380 dans l'usine Airbus d'Hambourg. Ce dysfonctionnement technique pénalise l'ensemble de la chaîne d'assemblage de l'appareil, principal programme industriel européen, et oblige les dirigeants à réviser une nouvelle fois leur calendrier de livraison, qui avait déjà été retardé de six mois à deux reprises.

    Alors que le premier Airbus A380 devait être livré à Singapore Airlines fin 2006, la compagnie asiatique n'en prendra possession qu'à la fin de l'année 2007. Emirates Airlines (le plus gros acheteur de l'A380 avec 43 appareils commandés) ne disposera de son premier avion qu'en août 2008 ; Air France, qui avait passé commande de dix appareils, ne recevra son premier A380 qu'en avril 2009.

    Au total, sur les 20 à 25 appareils dont devaient être dotées les compagnies acheteuses d'ici à la fin de l'année 2007, seul un avion sera effectivement livré. L'entreprise envisage de "donner" des Airbus A330 à certaines compagnies en guise de compensation financière, mais certaines d'entre elles pourraient annuler leurs commandes. La société estime d'ores et déjà le coût de ce nouveau délai à 4,8 milliards d'euros.


    Guillaume STEUER


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    Position délicate pour le premier ministre Hongrois, Ferene Gyurcsany, qui se soumettra aujourd'hui, à un vote de confiance de son parlement. Une situation qui n'est pas sans conséquences sur l'économie déjà très fragile du pays.

    Hongrie. Aujourd'hui, vendredi 6 octobre, Ferene Gyurcsany, premier ministre hongrois, va demander aux membres de son parlement si oui ou non ils ont encore confiance en lui. Une situation de crise qui se répercute sur l'économie du pays, déjà précaire.

    Une scène politique hongroise très divisée. Le premier ministre F Gyurcsany, 44 ans, et l'ex premier ministre Victor Orban (centre droit), 42 ans, sont les deux personnalités qui dominent la scène politique hongroise : ils regroupent tous deux 90% des voix aux dernière législatives d'avril 2006. Les deux hommes se livrent une bataille sans merci ! Déjà, lors de la campagne politique de mars dernier, le Fidesz, (parti centre droit de V. Orban), avait accusé d'antisémite le slogan de son concurrent M Gyurcsany : « Il y a un pays, il y a un homme et il y a un programme », lui trouvant un rapport avec celui d'Hitler, « Ein volk, ein Riech, ein Führer ! ».

    Des propos qui ne sont pas sans conséquences quand on sait que la Budapest (capitale de la Hongrie), est aujourd'hui la capitale européenne qui compte le plus de citoyens juifs. Cette fois, c'est un nouveau scandale qui les oppose : la diffusion d'un enregistrement dans lequel M. Gyurcsany avoue avoir menti à ses électeurs pour assurer sa réélection en avril dernier. Le premier ministre se serait venté auprès des membres de son parti socialiste d'avoir caché la réelle situation économique du pays, utilisant des termes crus, qualifiant la Hongrie de « foutu pays ». Chaque soir depuis trois semaines, dix à vingt mille manifestants (surtout de droite et extrême droite), investissent la place du parlement pour réclamer la démission du premier ministre. Et la pression monte lors des résultats des élections locales du 1er octobre. C'est la douche froide pour le parti socialiste : l'opposition de droite remporte une victoire « historique » et contrôle désormais 18 des 20 assemblées du pays et 16 des 23 principales villes. C'est alors que le premier ministre décide de se soumettre, aujourd'hui, à un vote de confiance du parlement (dans lequel son parti est majoritaire). « Son vote de confiance, il l'a eu dimanche, aux élections locales ! », crie un manifestant. « C'est un truc de minable », estime V. Ourban. Un conflit qui intervient au moment où plusieurs grands économistes suggèrent que les deux hommes conjuguent leurs efforts pour remédier aux problèmes économiques du pays.

    La fragile situation économique du pays souffre de la confusion gouvernementale. Lors de sa campagne, Ferene Gyurcsany avait présenté un plan d'austérité, (aujourd'hui mis en cause), visant à assainir le budget et réduire au maximum les dépenses : restructuration de l'administration publique et réorganisation de la santé publique et de l'éducation nationale. « La grande question est celle de l'avenir du programme d'austérité. Tant que les marchés pensent que F. Gyurcsany est la garantie de la poursuite de ce programme, son départ pourrait bien être un problème », a déclaré Zoltan Török, analyste. Il faut dire que l'état économique de la Hongrie peut être qualifié de problématique, puisque son déficit public dépasse les 8% de son produit intérieur brut (108,7 Mds de dollar en 2005) alors que les critères de Maastricht préconisent une dette d'au plus 3% du PIB. C'est la pire performance jamais enregistrée parmi les 25 pays de l'Union européenne, (à laquelle la Hongrie appartient depuis le 1er mai 2004), ce qui prive le pays de rejoindre la zone euro avant longtemps, (Budapest parle de 2012).


    Céline Chevallier


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