• TSV vu par des Luçonnais

    Une quinzaine de Luçonnais explique sa consommation et son appréciation de TSV (Télé Sud Vendée), la chaîne locale hertzienne qui diffuse de Fontenay-le-Comte à Luçon.

    Une mission accomplie d'info locale
    « Je regarde le journal de TSV tous les soirs », explique Jeannine, employée de mairie de 45 ans, « c'est de l'info locale et ça dure un quart d'heure, c'est très pratique ». Parmi la dizaine de personnes interrogées, Jeannine est l'une des téléspectatrices les plus assidues. Peut-être est-ce une conséquence de sa fonction qui la rapproche de la vie locale. Yasmina, une autre employée de la municipalité avoue, comme beaucoup d'autres, ne suivre les programmes qu'à l'occasion : « Mes enfants et mon travail me laissent peu de temps, je regarde surtout la rétrospective des infos de la semaine, le dimanche matin en buvant mon café ». « Ça permet de se tenir au courant des événements locaux. Comme mon mari est friand de brocantes c'est très utile car je ne lis pas la presse régionale », ajoute-t-elle en souriant. TSV remplit donc efficacement sa mission d'information locale, tant au niveau des faits divers que de l'actualité culturelle, et ce, dans un format qui trouve un écho auprès des habitants de la région.

    Une télé conviviale
    Marie-Laurence, secrétaire d'une trentaine d'années : « J'apprécie les reportages de TSV. Il s'en dégage une sorte de convivialité que n'ont pas les chaînes nationales, ni même France 3. C'est très proche des gens !» En cela, TSV occupe certainement une niche délaissée par les éditions régionales de France 3, comme le précise également un patron d'un bar-tabac luçonnais : « Sur France 3, on parle souvent de Nantes, ou des Charentes mais pas souvent de la Vendée, encore moins de Luçon. ». « Je ne regarde pas quotidiennement TSV mais si j'entends parler, par exemple, d'un accident, je regarde le journal pour me tenir au courant ».
    L'actualité sportive locale est aussi l'un des programme plébiscités par les téléspectateurs de TSV comme l'explique M. Le Guevallo, propriétaire du restaurant-bar Le Bordeaux : « Je regarde assez régulièrement les matchs de foot ou de basket des équipes de Luçon, en plus je connais un ou deux p'tits gars qui jouent tous les week-ends ». Camille, 21 ans et basketteur amateur depuis de nombreuses années, est lui aussi intéressé par ces retransmissions : « Luçon est en ligue nationale de basket, c'est une bonne équipe et la réalisation n'est pas mauvaise non plus ».

    Une concurrence féroce
    Si les zones de diffusion des autres chaînes locales : Canal 15, télévision locale de La Roche sur Yon ; Télé 102, basée aux Sables d'Olonnes, ou Télé Vendée ; ne chevauchent pas celle de TSV, la presse régionale est un concurrent sérieux. « Moi, je lis Ouest France ou Vendée matin, ça m'suffit bien ! », dit Jean-Paul, 31 ans, d'un ton résolu avant d'ajouter : « J'ai la parabole, y a plein de choses intéressantes ». D'une part, la presse quotidienne régionale (PQR pour les intimes) occupe déjà abondamment ce créneau de l'actualité de proximité. D'autre part, on peut s'interroger sur l'avenir d'une chaîne dont l'aire de diffusion, les moyens et, par conséquent, les programmes sont assez réduits, à l'heure ou la télévision satellite et la TNT (télévision numérique terrestre) envahissent les foyers. « J'ai la TNT, donc pour regarder TSV, il faut se lever et aller bidouiller les fils d'antenne », explique Jean-Paul, 51 ans. Evangéline, 25 ans, elle aussi équipée de la TNT explique qu'elle n'est pas très enthousiasmée par les programmes de TSV et que « de toutes façons, elle préfère regarder des films ».

    Une chaîne locale, mais méconnue ?
    Par ailleurs, TSV semble assez peu connue. Parmi, les personnes sondées, un large tiers n'avait jamais regardé ou même jamais entendu parlé de ce canal hertzien. « Je savais que TSV existait parce que des journalistes sont venus en reportage dans un café où je me trouvais. Depuis je n'ai plus jamais entendu parlé de TSV », commente M. Galino, un allemand installé à l'Aiguillon depuis trois ans. « En Allemagne, il y a plus de chaînes locales, la France semble en retard de ce point de vue ». De plus, une large majorité des jeunes gens interrogés ignore ou se désintéresse de ces programmes. Dans le groupe de lycéennes questionné, seules deux ou trois connaissaient son existence mais aucune ne suit les programmes. Dans un langage peu châtié, les commentaires ont fusé : « de toutes façons c'est ringard. On s'en fout ! ».


    Jonathan Nicolas et Nicolas Pipelier

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