• Il est 15 heures, lundi 18 décembre, et sur la place Napoléon de La Roche -Sur-Yon, des grandes silhouettes déambulent dans le marché de Noël. Une classe de maternelle a les yeux rivés vers le ciel pour apercevoir... trois clowns montés sur leurs échasses. Rencontre au sommet.

     

    ©Flo

    Hélène, Jérémy et Sébastien s'apprêtent à se transformer en échassiers, jongleurs, et cracheurs de feu, sur la place Napoléon de La Roche-Sur-Yon. A cinq jours de Noël, l'ambiance est à la fête et les passants, petits et grands apprécient. Tout commence dans leur fourgonnette, ou trois des membres de la compagnie Jérémy Jonglage se préparent. Hélène maquille Sébastien pendant que Jérémy se déguise. « Cette fourgonnette est aussi notre loge, et puis c'est utile pour certains spectacle ou l'on utilise plus de matériel, comme une sono. Ca nous permet d'être autonome » explique Hélène. « Pour ce marché de Noël, on a proposé différentes prestations, et c'est l'association les Vitrines du centre ville (organisateurs du marché) qui a choisit ». La Roche-Sur-Yon a donc opté, face aux traditionnels Pères Noël de la saison, pour la déambulation clownesque en échasse, et les cracheurs de feu médiévaux. Nez rouge, chapeau, veste a pois... puis fourrures et culotte courte moyenâgeuse, dans une ambiance de vin chaud et de chansons de Noël. Entre les numéros montés, l'improvisation est la clé du succès : « Dans, la rue, c'est du contact avec les gens, il faut savoir réagir, il faut qu'il y est du répondant. C'est a nous de nous adapter et on doit faire en sorte de déclencher leur sourire ».
    Serait-ce le fait de « déclencher un sourire » qui a conduit Hélène, Jérémy et Sébastien, originaire de Loire Atlantique, à devenir artistes de rue ? « Moi j'ai commencé avec un ami, pour s'amuser. On faisait des spectacles dans la rue le soir. Puis Jérémy Jonglage est né il y a une dizaine d'années. C'est un jeu ! » déclare Jérémy. Pour Sébastien : « J'ai trouvé une équipe de manouche, et j'ai travaillé dans une troupe avant d'arriver là ». Quand à Hélène, c'est sa rencontre avec Jérémy qui est à l'origine de cette aventure. Aventure dotée d'une large panoplie de tours, outre jonglage, échasses et feu, ils peuvent faire de la grande illusion, des numéros de force, du théâtre de rue...Tout pour impressionner les petits et étonner les grands qui restent parfois un peu à l'écart jusqu'à ce qu'un grand monsieur avec un nez rouge leur propose... un bonbon !


    Floriane Boillot


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  • A l'occasion de son concert à La Roche sur Yon le 17 novembre 2006, Bonobo, alias Simon Green, artiste londonien emblématique du mouvement « chillout » (Se décontracter en anglais ndlr) a accordé une interview exclusive à Henri. Le Fuzz'Yon, salle de concert de La Roche sur Yon, a mis le paquet pour s'offrir le live planant du singe du label Ninja Tune, assurant la promotion de son dernier album « Days to Come ». Entreélectro, jazz et world music, interview décontractée.

    Henri : Simon, bonsoir. Ton dernier album « Days to Come », sorti en octobre 2006, connaît un franc succès auprès des auditeurs amateurs et reçoit de bonnes critiques de la part des médias. Comment a réagi le public lors de vos concerts?

    Bonobo : Le public réagit bien, très bien même. Je prends beaucoup de plaisir à jouer ces derniers morceaux, et le public semble apprécier. Les gens sont plus réactifs aux morceaux de « Dial M for Monkey » et d' « Animal Magic » que du dernier album, qu'ils connaissent moins bien.

    Henri : Ta tournée française s'achève bientôt, quel bilan en tires-tu?

    Bonobo : La tournée s'est bien passée. Le concert à Paris à La Cité de la Musique était un peu irréel, tant le cadre était magnifique. C'était vraiment... civilisé ! J'ai aussi d'excellents souvenirs du concert à Lyon. Un mec a renversé son verre sur la sono, et un bruit assourdissant a envahi la salle. On a réparé comme on a pu et le public est resté, on a fini le concert en improvisant. Il y avait vraiment une bonne ambiance.

    Henri : Quel est ton état d'esprit quand tu joues dans une si petite salle (300 personnes au Fuzz'Yon) alors que tu as investi les plus grandes scènes du monde ?

    Bonobo : Peu importe le nombre de personnes présentes. L'important c'est l'atmosphère que le public et le groupe créent ensemble, il faut que tu aies un retour quand tu joues.

    Henri : Tu sembles utiliser de moins en moins de samples pour créer tes morceaux. Comment s'est passé l'enregistrement de Days To Come ?

    Bonobo : J'ai enregistré cet album en créant tous mes samples moi-même...lignes de basse, rythmique, guitare... J'ai enregistré chaque instrument avant d'assembler le tout. Ca m'a pris un an au total, même si certaines pistes étaient en projet depuis plus longtemps. J'ai contacté mes amis musiciens pour qu'ils m'accompagnent sur scène.

    Henri : Penses-tu que l'abandon du sampling soit une finalité pour un artiste « électronique » ?

    Bonobo : C'est difficile à dire... Je ne me suis jamais réellement considéré comme un artiste électronique, j'ai toujours accordé une grande place aux instruments dans mes productions. Je vois plutôt cela comme une progression, j'avais besoin de changer certaines choses par rapport aux albums précédents, et ce changement passait forcément par un plus grand travail de composition. Je continue à utiliser des samples très courts, mais ça peut vite devenir restrictif.

    Henri : La grande nouveauté de ce dernier album, c'est le chant, avec Fink et Bajka. Comment se sont passées ces collaborations ?

    Bonobo : Fink est un vieil ami à moi, c'était son idée d'enregistrer If You Stayed Over. Des amis m'avaient parlé de Bajka, et j'avais aimé sa voix. Les pistes étaient presque terminées lorsqu'elle est venue pour enregistrer dans mon studio.






    Henri : De plus en plus d'artistes « vocaux », comme Fink ou Pop Levi, ont signé chez Ninja Tune, ton label. Est-ce un tournant pour le label, un virage « electro-pop » ?


    Bonobo : Je ne crois pas qu'on puisse parler de changement. Je pense que la musique anglaise s'oriente vers des compositions plus élaborées, avec du chant, au détriment de la musique « électronique », représentée par les Djs, telle qu'on la connaît depuis 10 ans. Ninja Tune suit simplement l'évolution de la scène musicale. Aujourd'hui la technologie s'est démocratisée, et les sons novateurs d'il y a dix ans sont accessibles à n'importe quel possesseur d'ordinateur portable. La nouveauté n'est plus du côté de la maîtrise technologique mais plutôt de la composition, et je pense que c'est une bonne chose !

    Henri : Qu'est-ce que tu écoutes en ce moment ?

    Bonobo : Des sons très différents, vraiment ! D'un côté j'écoute beaucoup d'artistes très électroniques, du broken beat jusqu'au dub, mais aussi pas mal de disques plus acoustiques. Le dernier CD que j'ai acheté était celui de Beirut, The Gulag Orkestar, chez 4AD Records.

    Henri : Tu as signé un contrat de trois albums chez Ninja Tune, il t'en reste encore un à livrer... Comment s'annonce le prochain opus ?

    Bonobo : C'est encore assez flou, je travaille toujours sur de nouveaux sons, de nouvelles compositions... Cette tournée m'inspire beaucoup. Je pense que je vais continuer à travailler chaque instrument, et peut-être progresser vers une musique plus orchestrale. Il y aura sans doute un peu plus de chant et une nouvelle collaboration avec Bajka.

    Henri : Les cuivres sont très présents sur Days To Come, le saxophone et la clarinette notamment, à tel point qu'on croit parfois écouter un album de Cinematic Orchestra (autre groupe du label Ninja Tune, ndlr
    )...

    Bonobo : C'est tout simplement parce que Tom Chant, le saxophoniste de Cinematic Orchestra, joue les cuivres de l'album ! Il est aussi là ce soir, il m'accompagne sur tous mes concerts.

    Henri : As-tu eu la chance d'écouter leur prochain album, programmé pour début 2007 ?

    Bonobo : Oui, et il est vraiment magnifique. Ce sera le meilleur album de l'année, c'est certain...

    Henri : D'autres scoops sur les sorties Ninja Tune à venir ?

    Bonobo : Le prochain Amon Tobin (The Foley Room, sortie prévue en février 2007 chez Ninja Tune, ndlr) est vraiment génial, c'est de loin son meilleur album, à mon avis.


    S'ensuivit un concert magnifique, une prestation de grande qualité, mêlant les plus grands succès de Bonobo aux nouveaux morceaux extraits de « Days to Come ». La voix chaleureuse de la chanteuse Bajka a envoûté la salle, tandis que Tom Chant, au saxophone, a régalé le public par sa prestation hors normes.





    Un grand merci à Bonobo pour sa patience et sa gentillesse, à Ben du Fuzz'Yon qui a rendu cette rencontre possible et à Fabien, pour nous
    avoir accompagné.

    Camille Allain
    Guillaume Steuer


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  • Bande-son d'un spectacle du Cirque du Soleil, « Love » compile et revisite certaines des plus grandes chansons des Beatles. Vingt-six morceaux qui bénéficient d'une réalisation très soignée. Un brillant hommage pour (re)découvrir le plus célèbre groupe du XXe siècle.


    Survolant le répertoire des Beatles, « Love » est une bande-son conçue pour le spectacle éponyme du Cirque du Soleil. La genèse de ce projet remonte à 2003 quand est monté à Las Vegas cet énorme spectacle ayant pour bande-son le répertoire des garçons de Liverpool. On demande au producteur chéri des Beatles (12 albums sur les 13 publiés), Sir GeorgeMartin, et à son fils Giles de s'occuper de l'habillage sonore du spectacle en réactualisant le style du groupe.
    Il aura fallu deux ans aux producteurs pour finaliser cet album. Le « cinquième Beatles », si justement surnommé, s'est appliqué pour ne pas sortir un énième best-of mais un album original.
    « Love » a été réalisé à partir des 186 chansons publiées par les « Fab Four » entre 1963 et 1970. Remixés, les morceaux diffèrent fortement des originaux. Ajout de ligne de basse, intégration de cuivres, réenregistrements des cordes ci et là. Certains avancent l'expression de "chirurgie sonore", tant les arrangements se veulent élaborés. A raison. Il suffit de pousser un peu le volume pour s'apercevoir de la qualité du travail sur cet album ... et de remercier le son stéréo.
    Au final, ce sont 26 titres qui s'enchaînent pendant 80 minutes. Difficile de faire un choix et d'élire sa préférée parmi les chansons proposées. Notons seulement quelques grands moments comme sur « Strawberry Fields Forever » ou « While My Guitar Gently Weeps » qui ne font pas que revisiter ces morceaux, sinon leur apporter une autre dimension.
    Après l'écoute de l'album, on se demande à quoi peut ressembler le spectacle du Cirque du Soleil. Du 28 novembre au 13 décembre 2006, le théâtre de l'hôtel The Mirage de Las Vegas, spécialement conçu pour le spectacle, s'est doté d'une scène à 360 degrés. Des projections vidéos panoramiques et un son ambiophonique enveloppent le public. Le Cirque du Soleil assure que le spectacle, porté par la bande-son, « donnera l'impression au spectateur qu'il entend la musique des Beatles pour la toute première fois. » C'est en partie une promesse tenue.



    Marc Desmaillet

     



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  • Jean-Philippe Bruttmann a présenté « Sincero », une création flamenca, samedi soir au Théâtre 13 à Paris. Accompagné de sa guitare, de trois musiciens et d'une danseuse, il exprime cette musique née des gitans de Jerez de la Frontera en Andalousie. Retour sur ce flamenquiste français, son spectacle et son futur album.

    Il y a le flamenco pur, celui des gitans de France, d'Espagne, et un flamenco d'ailleurs... Il y a ce cri de complainte et de joie, de pleur et de célébration. Il y a Jean-Philippe Bruttmann, français et autodidacte, qui, après avoir joué avec les grands maître tels qu'Ivry Gitlis, Baden Powell, Alexandre Lagoya ou Manitas de Plata, nous offre sa musique flamenca. Son prochain album est en préparation, mais lui est toujours sur scène. Rencontre entre deux représentations de ce weekend avec Jean-Philippe Bruttmann.

    Henri: Pouvez-vous nous parler de « Sincero », votre spectacle actuel ?

    Jean-Philippe Bruttmann: Nous avons créé ce spectacle l'année dernière. Il réunit de la danse avec Sharon Sultan, du chant avec Alberto Garcia, de la flûte traversière et du saxophone avec Pierre Bertrand, des percussions avec Xavier Sanchez, et moi à la guitare. Nous jouons des titres existants et de nouvelles compositions. On ne peut pas se contenter d'entretenir une flamme, il faut aussi créer ! Le flamenco a été construit de façon empirique et les règles sont toujours les mêmes. Il y a une continuité dans le mouvement flamenco, et sans s'éloigner des règles, le mouvement s'amplifie.
    Le spectacle s'appelle « Sincero », il est basé sur la sincérité. C'est la meilleure performance, et la meilleure façon de parler aux gens. J'essaie d'être le plus sincère possible, c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai pas de pseudo. Ma musique n'a pour but que d'être donnée au public.

    Henri: Votre prochain album sortira mi-février...

    JP.B: C'est mon quatrième album (après « Arte flamenco »en 1996, « Recuerdo » en 1997, et « La venta quemada » en 2001). J'ai pris dans mes dernières compositions celles que je préfère, et les artistes que je préfère : il y a un chanteur, des percussions, de l'accordéon, de la flûte, du saxophone, de la trompette et de la danse. C'est un moment important dans mon parcours qui se dessine clairement. J'ai acquis une certaine autonomie dans l'écriture, et je m'assume plus aujourd'hui. L'album s'appelle « Macadam paseo », il suggère le voyage. D'ailleurs le premier titre s'appelle « La maleta » (la valise). C'est l'idée de parcours que je veux faire ressortir.

    Henri: Vous avez fait le choix d'intégrer des instruments tels que flûte ou saxophones sopranos et ténors dans vos compositions, n'est ce pas dévier du flamenco ?

    JP.B : Paco de Lucia a prouvé que dès lors que l'on respecte les règles d'écriture rythmiques, et l'esprit (l'émotion procurée) du flamenco, ça reste du flamenco, aussi pur que possible, mais actuel et personnel. Je joue autant "du" flamenco que "ma" musique. La synthèse est faite et pacifiée, je ne redoute pas les intégristes qui se disent puristes. Je revendique d'utiliser les instruments qui me conviennent, ceux que "j'entends" en composant.

    Henri: Vous évoquez parfois un flamenco d'ailleurs...et le vôtre ?


    JP.B: Le flamenco s'exporte, il existe un flamenco d'ailleurs: Japon, Allemagne, Angleterre, Pologne... Moi je fais un flamenco atypique, je suis né en France et je ne suis pas gitan. Enfant je me suis senti  tourné vers le flamenco. Cela vient aussi de ma généalogie, et j'ai quelque chose de l'ordre du nomade, qui se ressent dans mes concerts et albums. Avant j'essayais de qualifier mon flamenco, maintenant non, je fais mon flamenco et je donne un instantané de qui je suis.

    Floriane Boillot
    (Jean-Philippe Bruttmann: www.bruttmann.com)

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  • Rien ne prédestinait Tristan Pfaff à la musique. Issu d'une famille mélomane mais non musicienne, ce jeune lorrain au nom à consonnance germanique a découvert le piano à l'âge de cinq ans. « Je sais que ça fait un peu cliché mais ce fut une révélation ». Aujurd'hui soliste de renom, le pianiste a accompagné les plus grands dont l'Orchestre de Vendée et son chef, Claude Bardon. Rencontre avec un virtuose de 21 ans.


    Henri : Vous avez débuté les leçons de piano à la Roche sur Yon, qu'est ce que cela vous fait de revenir en Vendée et d'avoir jouer à Luçon ce soir ?


    Tristan Pfaff : « Bien qu'habitant à Paris, je me sens Yonnais d'adoption. Il est vrai que c'est toujours plus chaleureux de jouer en province plutôt qu'à Paris. Le public est moins élitiste et apprécie d'autant plus le spectacle. Je n'ai pas d'attache particulière avec la ville de Luçon . J'aime jouer, peu importe l'endroit. Je me rappelle avoir joué dans des églises où il gelait, sur des pianos de mauvaises qualités. Alors que le lendemain, je me produisais dans des hôtels cinq étoiles sur des Steinway. Vous savez, toutes les expériences sont intéressantes! »

    Henri : Pouvez-vous nous raconter une de vos journée-type?

    Tristan Pfaff : « Je me lève tôt le matin, je mange puis je joue du piano pendant deux heures. Je déjeune pour reprendre l'après-midi avec deux nouvelles heures de pratique. En fin de journée, je me déconnecte complètement. J'en profite pour aller voir mes amis. J'habite à deux pas du conservatoire à Paris. C'est l'occasion de rencontrer mes anciens professeurs. Le soir avant de me coucher, je me mets derrière mon instrument et je joue à nouveau. »

    Henri : Quelles sont vos trois compositeurs préférés?


    Tristan Pfaff : « La question est trop fermée mais je veux bien me prêter au jeu. Dans l'absolu et même s'il n'a rien écrit pour le piano, je préfère Wagner. A part ça, j'aime beaucoup Brahms et Rachmaninov. Au delà des compositeurs, j'ai un penchant pour la musique russe. Voyez-vous, lorsque j'écoute Tchaïkovski, j'ai dans la tête des images qui se bousculent: les rues de Moscou, les grandes oeuvres picturales des artistes russes.»

    Henri : A part ça, écoutez-vous autre chose que de la musique classique?

    Tristan Pfaff : « Bien sur! Vous savez j'ai besoin de me lâcher de temps en temps. Quand je viens de passer six heures à jouer du classique, j'aime écouter d'autres styles. Par exemple, je suis un grand fan de David Bowie. Je l'écoute même plus que les compositeurs classiques! »


    Propos recueillis par Nicolas Pipelier et Jean-Baptiste Lenne



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