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Par deesjournalisme le 18 Octobre 2006 à 17:24Le film « le Parfum », adaptation du roman du même nom, raconte l'histoire du meurtrier Jean-Baptiste Grenouille dans la France du XVIIIème siècle. Le héros, un orphelin, doté d'un odorat hors du commun, commet les pires crimes pour sortir de l'anonymat.
« Le Parfum : histoire d'un meurtrier », sorti au cinéma le 4 octobre, est une adaptation du roman éponyme de l'écrivain allemand Patrick Süskind (1985). Le réalisateur Tom Tykwer commence par nous plonger dans un marché aux poissons de Paris, en 1744. Soudain, une poissonnière s'écroule et met au monde Jean-Baptiste Grenouille. Elle l'abandonne au milieu des cadavres de poissons en pensant qu'il n'y survivrait pas. Un gros plan du nez du bébé nous montre qu'il respire et que les effluves poissonnières l'envahissent. Il se met à pleurer. Les quelques passants le remarquent et dénoncent sa mère qui sera pendue pour avoir laissé son enfant pour mort : Jean-Baptiste atterrit dans un orphelinat.
Survivant tant bien que mal dans un monde qu'il ne ressent que par l'odorat, Grenouille va rencontrer un maître parfumeur qui va lui apprendre les rudiments du métier. Dès lors, l'obsession de l'élève va être de créer un parfum parfait qui lui permettra de séduire tout le monde. Pour ce faire, Jean-Baptiste, qui a un penchant pour les senteurs naturelles des jeunes filles, va se mettre à les assassiner pour capturer leurs odeurs. Un tueur en série est né.
Le héros du film ne laisse pas indifférent. Le spectateur ému de sa naissance et de son enfance difficile s'attache à lui. Puis le déteste lorsque celui-ci commence à assassiner des jeunes filles.
Certaines images du film peuvent choquer, une des dernières scènes nous montre une orgie géante se dérouler sur la place de la ville de Grasse. Les gros plans sur le nez de Jean-Baptiste, oppressants, peuvent également mettre mal à l'aise certaines personnes (comme lorsqu'il inspire profondément pour suivre une personne dans la rue).
Ce long-métrage tient en haleine le spectateur du début à la fin. Un thriller dans la France du siècle des Lumières qui « scotche » le spectateur dans son fauteuil grâce à une histoire haletante.
Anthony Cadoux
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Par deesjournalisme le 13 Octobre 2006 à 22:16
À l'occasion de la sortie de King of the Boogie chez le label Music Avenue, retour sur le parcours qui mena vers la gloire celui qui, avec B.B. King et Muddy Waters, est l'un des plus célèbres représentants du blues noir américain de l'après-guerre.
Comme pour beaucoup de bluesmen, on ne connait pas la date de naissance exacte du maestro. Son anniversaire tombe le 22 août mais rien ne permet de trancher entre l'année 1917 et l'année 1921. Quoiqu'il en soit, John Lee né à Vance, Mississipi, est l'un des onze enfants d'un métayer du Delta qui mourra peu après sa naissance. C'est donc son beau-père Willie Moore, musicien de Shreveport, qui l'initie à un blues parcimonieux, note-à-note, dans lequel les syncopes (silences) jouent un rôle déterminant qui caractérisera le style guitaristique de l'artiste.Memphis : « a long way from home »
John Lee quitte le domicile familial à 13 ans et voyage dans le delta du Mississipi notamment en compagnie de Tony Hollins (le créateur de Crawling Kingsnake et My first wife left me). Comme tant d'autres noirs américains fuyant la pauvreté pendant la crise des années trente, il finit par atterrir à Memphis, Tennesse, où il joue avec Robert Knightaw et B.B King.« Like a lonesome hobo1 »
Memphis, surpeuplée par les musiciens de blues, se révèle une scène fort peu lucrative et John Lee Hooker chemine vers le Nord, suivant les rails du chemin de fer qui devait véhiculer tant d'afro-américains vers les nouvelles cités industrielles. Il arrive à Cincinnati en 1937 où il travaille comme gardien d'entrepôt, vidangeur de fosse d'aisance, veilleur de nuit... Dans le même temps il se fait progressivement une place dans les clubs de la ville.Un créateur du blues électrique
En 1943, il se retrouve à Détroit (Michigan) attiré par les salaires de l'industrie automobile et s'impose rapidement dans les clubs de Hastings Street grâce à sa musique, mais aussi grâce à son physique fin et enjôleur qui le distingue des nombreux musiciens de talent qui restent mal fagotés et profondément campagnards. Le public noir de la ville -qui a tant souffert de la discrimination raciale- souhaite rompre avec ses origines rurales et le country blues (littéralement blues des campagnes) tombe progressivement en désuetude. John Lee Hooker, lui, utilise la guitare électrique et expérimente de nouvelles sonoriés. Seul ou en compagnie de Eddie Burns, Eddie Kirkland ou Andrew Dunham, il devient le principal bluesman de Détroit.Le succès dès les premiers enregistrements
Avec le producteur Bernie Besman, il enregistre Sally Mae et surtout Boogie chillen qui deviennent immédiatement des "hits", ce qui décide le musicien à devenir professionnel. Son style lancinant, bercé par une rythmique au pied omniprésente -il fixe une capsule métallique à sa chaussure pour battre la mesure-, et son jeu fougeux le différencient de ses contemporains. Il renouvelle avec talent une musique profondément traditionnelle, grâce à cette fougue implacable mais maitrisée. Entre 1948 et 1954, il va enregistrer à Détroit une série de tubes : Hobo blues, Whistlin' and Moanin' blues ou I'm in the mood.Une belle faculté d'adaptation
Ce style électrique et soliste est passé de mode mais John Lee Hooker va savoir saisir avec flair les opportunités qui se présentent à lui dans les années soixante. Il se rapproche du Boom folk des sixties et participe à la première tournée de l'Américan Folk Blues Festival en Europe. Il triomphe également à la radio et sur disque avec l'album Shake it baby. Enfin, il s'associe avec la vague du blues-rock californien qui naît à la fin de cette décénie. En 1970, à San Francisco (Californie), il enregistre avec le groupe Canned Heat, alors à l'apogée de sa gloire. Cet album, Hooker'n'Heat chez Liberty Records l'institutionnalise comme une des figures patriarcales du rock.
1. Hobo : travailleur manuel et vagabond qui, à la suite de la crise des années trente, voyage typiquement sur les trains de marchandises à la recherche d'un emploi dans les grandes villes ou dans les milieux ruraux à l'occasion des récoltes saisonnières.
King of the Boogie est une compilation des plus célébres morceaux du bluesman John Lee Hooker, centrée sur la période 1948-1953. Ce "Best of" propose deux CD regroupants 40 titres parmi les meilleurs du maître, tels que Boogie Chillen, Hobo Blues, Hello Baby ou l'incontournable Boom Boom. Pour les mordus du genre auxquels il manquerait encore les "riffs" du Roi du boogie, cette selection fort bien réalisée s'annonce comme un achat de premier choix.
Label : Music Avenue
(Distribué en France par Dam Music)
Site Internet : www.dammusic.fr
Tél : 01 60 65 31 00
Prix conseillé : autour de 25 euros
Jonathan Nicolas
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Par deesjournalisme le 11 Octobre 2006 à 17:38
A l'occasion de la sortie de « John Cassettes EP », un disque de remix, présentation de Depth Affect, jeune groupe montant de la scène électro hip-hop française, et chronique de leur premier album.
Les quatre membres composant Depth Affect sont de retour, huit mois après la sortie de leur premier album « Arche-Lymb », avec un EP « John Cassettes ». Originaires de Lorient, Rémy Charrier et David Bideau, tous deux étudiants de 23 ans, ont crée le groupe en 2003, avec une ébauche de disque « Terminus ».
Leur première véritable création « Mesquin EP », sortie en 2004, montrait une maturité surprenante pour de si jeunes artistes. Après quelques prestations remarquées, notamment au festival Astropolis de Brest, Depth Affect intègre DJ Kalmook et VJ Deesk, pour la réalisation de leur premier album « Arche Lymb ». Disponible depuis février 2006, cet album a permis à ce jeune groupe de s'imposer au sein de la scène abstract française (mélange d'électro et de hip-hop).
Ce mois-ci, Depth Affect sort « John Cassettes », un EP en téléchargement gratuit sur le site de leur label ADIM (Autres Directions In Music), promoteur de jeunes talents.
Qu'est ce qu'un EP?
Un EP (Extended Play) est un album réduit, contenant entre 5 et 8 titres, généralement enregistré par les groupes en début de carrière pour assurer leur promotion.
« John Cassettes » est composé de deux inédits de Depth Affect, et de remix de l'album « Arche-Lymb » réalisés par de jeunes artistes d'horizons variés, tels que Melodium ou Lena. Rendez-vous sur le site du label ADIM (adresse ci-dessous) pour écouter ce groupe en devenir. Vous pouvez également écouter, sur le site du groupe, certains morceaux de l'album « Arche-Lymb », dont la chronique est disponible ci-dessous.
Pour plus de renseignements et des téléchargements gratuits :
http://www.autresdirections.net/inmusic
http://www.myspace.com/depthaffect
Chronique d'Arche-Lymb
ADIM (Autres Directions In Music)
Février 2006
L'album profite d'une cohérence rare pour un tel éclectisme. La « recette » Depth Affect s'articule autour de claviers magnétiques saturés, de guitares acoustiques mélodieuses, de voix séquencées, et d'inévitables beats hip-hop. La formule est terriblement efficace et prend forme au fil de l'album, marqué par le contraste de ses sonorités.
Les premières minutes de l'album, introduit par Honey Folky, illustrent ce paradoxe par des arpèges de guitare délicats posés sur un beat puissant, subissant des variations de tempo régulières. La structure rappelle One Micron Bar Head et Perpendicular B-Boy, morceaux efficaces constituant la base electronica de l'album, dans un style parfois proche de Robert Le Magnifique.
Les titres One Day Or So en collaboration avec les membres de Cyne et Wyoming Highway, où Depth Affect retrouve Alias, sont à qualifier de perles abstract hip hop. Les mélodies électroniques appuient les voix des MC, tantôt naturelles, tantôt séquencées. Faisant preuve d'une maturité déconcertante pour des étudiants de 23 ans, ils n'ont rien à envier aux pointures abstract actuelles.
A noter les magnifiques Sarah Carbon, morceau venu d'ailleurs, saccadé, parsemé de breaks saturés, et Vegetable Valley sous influence dub, qui laisse transparaître un contre-temps synthétique discrètement présent tout au long de l'album... Eclectisme quand tu nous tiens!
La douceur des interludes préparent nos oreilles à la folie de Dani Guimauve, une progression naturelle, coupée par une transition brouillon réussie, qui aboutit sur un beat drum n'bass qui ravira les puristes.
Arche-Lymb laisse augurer de beaux jours à l'électro et abstract français, et c'est tant mieux. A suivre également le label ADIM et son artiste montant Melodium.
Camille Allain
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Par deesjournalisme le 11 Octobre 2006 à 16:44
Le 27 septembre est sorti Indigènes, de Rachid Bouchareb, film retraçant la mobilisation en Afrique du nord de soldats venant combattre pour la libération en Italie, puis en France.
Le réalisateur Rachid Bouchareb suit quatre des 130 000 volontaires nord-africains qui sont venus aider l'armée française pendant la deuxième guerre mondiale. Ces quatre « indigènes » ne sont pas présentés comme des héros, juste quatre hommes parmi les milliers de héros qu'ont été les soldats.
Pas de morale, pas de politique, pas de jugement. De larges plans de combats en Italie, en Provence, dans les Vosges. Des gros plans de visages, aux traits marqués, au regard profond. Simple soldat, caporal, ou capitaine, ils sont tous engouffrés dans une même galère. Pendant les séquences de mitraillement, pas de musique, juste le bruit des balles, fusils, canons, et mitraillettes. Un son très dur pour le spectateur, un témoignage irremplaçable de cette réalité. Le réalisateur s'attarde sur la défense d'un village alsacien contre un bataillon allemand. Un exemple parmi tant d'autres qui nous rappelle que « la guerre ce n'est pas 1 000 morts, mais 1 000 fois 1 mort. »
Le film se termine soixante ans plus tard, avec un instant de la vie d'un ancien soldat Indigène quand il rentre chez lui dans un foyer social. Pas de commentaire. Les images, le souvenir, et l'actualité donnent tout son sens au message du film. Une seule phrase, suspendue sur l'écran avant le générique de fin, rappelle au spectateur que les soldats nord-africains perçoivent aujourd'hui encore des pensions inférieures à celles des soldats français.
Floriane Boillot
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Par deesjournalisme le 11 Octobre 2006 à 15:24
La plus grosse acquisition de Google a eu lieu lundi 9 octobre au soir. YouTube, le jeune site de partage de vidéos, a été vendu pour 1,65 milliards de dollars, et permet à Google de devenir le numéro 1 de la vidéo sur le Net.
Chad Hurley et Steve Chen sont sûrement des gens heureux. Ces ex salariés de Paypal (une solution de paiement sur Internet) sont maintenant riches d'1,65 milliard de dollars en actions, que leur a cédé lundi 9 octobre la société Google. La firme californienne réalise ici sa plus grosse acquisition.
Pour créer leur société, Hurley et Chen ne sont pas allés très loin : après avoir pris des photos et tourné des vidéos avec leurs appareils numériques pendant un dîner, ils se sont rendu compte que rien n'existait pour partager facilement ces vidéos. L'idée était née, à eux de la concrétiser.
En février 2005, la société YouTube est créée. Le succès, basé sur le bouche-à-oreille, est alors immédiat. Selon la société d'audit Hitwise, entre octobre et décembre 2005, soit moins de huit mois après son apparition, la fréquentation de YouTube a augmenté de 873 %. Toujours selon Hitwise, Google détenait 11% du marché américain de la vidéo en ligne, contre 46% pour YouTube. Avouez que c'est tentant !
Mais YouTube, c'est aussi la polémique : favorise-t-il le piratage, en mettant à disposition de l'internaute des contenus sans l'accord des ayant droits ? À cette question, YouTube répond un peu plus tôt lundi après-midi, en signant des accords avec les maisons de disques Universal et Sony, ainsi qu'avec CBS comme cela avait déjà été le cas cet été avec NBC. Ces accords permettront à YouTube de diffuser légalement des contenus provenant de ces entreprises, financés par la publicité. Google a également signé un accord avec Warner Music en vue d'une diffusion sur son site.
Afin de protéger encore les ayant droits, Google et YouTube mettront aussi en place un filtrage des contenus pirates, afin de les retirer ou de les monnayer par de la publicité.
À noter que l'investisseur milliardaire américain Mark Cuban, Fondateur de broadcast.com, avait déclaré fin septembre 2006 que « seul un débile achèterait YouTube ». Eric Schmidt, PDG de Google, appréciera.
Benjamin Haller
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