• Le Paris Saint-Germain jouera son dernier match de poule en coupe de l'UEFA de football ce soir. L'objectif est double : éviter des débordements de supporters et gagner pour se qualifier.

    Le Paris Saint-Germain affrontera en coupe de l'UEFA de football, à 20H45, l'équipe grecque du Panathinaïkos pour le compte de la dernière journée des phases de poule. C'est le premier match du PSG à domicile depuis le décès d'un de ses supporters, tué par un policier le soir du 23 novembre, après le match de coupe d'Europe contre l'Hapoël Tel-Aviv.

    Canaliser les supporters
    Pour le match de ce soir, plusieurs mesures ont été prises pour éviter des débordements de supporters. La partie basse de la tribune Boulogne du stade du PSG, le Parc des princes, restera fermée. C'est là que se trouvent généralement les supporters les plus violents du club. Autre décision, environ deux cents supporters sont interdits de match. Conséquence de ces mesures, le stade devrait contenir entre 20 000 et 25 000 spectateurs, soit un peu plus de la moitié de sa capacité qui est de 40 000 personnes.
    Reste néanmoins le problème du millier de supporters du club grec qui se déplacera pour assister à la rencontre. Ces derniers sont connus pour être parmi les plus « chauds » d'Europe. Par exemple, le 14 septembre, certains d'entre eux avaient jeté des bouteilles d'eau en plastique sur un joueur de l'équipe ukrainienne de Zaporozhie. Pour encadrer tout le monde, 2 000 policiers et gendarmes vont être mobilisés ainsi qu'environ 650 stadiers.

    Une victoire suffit pour se qualifier
    D'un point de vue sportif, le PSG a encore son destin entre les pieds. Une victoire lui suffira pour se qualifier pour le prochain tour de la coupe UEFA quel que soit le résultat de l'autre match opposant l'Hapoël Tel-Aviv et le Mlada Boleslav à la même heure. Mais le club de la capitale reste sur une mauvaise série de résultats. Quinzième du championnat de France à deux points du premier reléguable, les joueurs n'ont plus gagné depuis un mois et demi récoltant quatre défaites et trois matchs nuls toutes compétitions confondues. La tâche sera d'autant plus dure que le Panathinaïkos est le leader du groupe G avec sept points obtenus grâce à deux victoires et un match nul.


    Anthony Cadoux

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  • Après plusieurs pays européens, la France a franchi le pas : à compter du 1er février, il sera interdit de fumer dans les lieux publics. Retour sur la décision, et reportage à Luçon.

    C'est officiel. Le premier ministre Dominique de Villepin a annoncé le 8 octobre que le tabac « sera interdit dans tous les lieux publics, écoles, collèges, magasins » à compter du 1er février. « Nous sommes partis d'un constat simple. Deux chiffres : 60.000 morts par an liés directement à la consommation de tabac ; 5.000 morts par an liés au tabagisme passif. Cela représente plus de 13 morts par jour. C'est une réalité inacceptable pour notre pays. » La nouvelle réglementation se fera en deux étapes : « Les établissements qui accueillent traditionnellement les fumeurs, comme les bars-tabac, restaurants, discothèques disposeront d'un délai supplémentaire jusqu'au 1er janvier 2008. » À partir de cette date, ces établissements devront être équipés de fumoirs dans lesquels le personnel n'aura pas la possibilité de rentrer ni de servir de consommations. Les autres débitants, à l'exemple des tabac-presse, devront obliger leurs clients à aller fumer dehors.

     

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    Sur le terrain, un professionnel témoigne
    Le gérant du tabac du Minage, rue David à Luçon, dénonce l'hypocrisie du gouvernement : « l'État nous a promis des subventions pour diversifier l'activité, il y a trois ans. On attend toujours. Et à côté de ça on a un an pour agir. L'État, c'est comme les diodes, dans un seul sens ! » Et de dénoncer l'ambiguïté de la relation entre l'État et ses principaux fournisseurs de taxe : « On bosse de plus en plus, on gagne de moins en moins. On est des employés de l'État, mais pas des fonctionnaires ». Bien sûr, la vente de tabac n'est pas la seule activité qui rapporte, même si le gain paraît bien dérisoire au vu des bénéfices générés par les taxes. Mais elle représente une telle part que la diversification semble bien difficile : « On vend des produits d'appel comme les timbres amendes ou postaux par exemple, mais ça reste peu efficace. »
    Finalement, le salut viendra peut-être d'une actualité tout autre : « On verra avec les élections », lâche désabusé le commerçant. Sans oublier d'être optimiste : « On va rebondir, on reste des entrepreneurs ! »


    Benjamin Haller


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  • Le rapport Levy-Jouyet sur l'économie immatérielle vient d'être remis lundi 4 décembre au ministre de l'économie et des finances, Thierry Breton. Ce rapport met en valeur les richesses non quantifiables de l'hexagone : les innovations, le talent et les idées des Françaises et des Français.

    « L'immatériel est aujourd'hui le facteur clef de réussite des économies développées », explique le rapport remis, lundi 4 décembre, au ministre Thierry Breton et co-dirigé par Maurice Levy, président de l'entreprise de communication Publicis, et Jean-Pierre Jouyet, chef du service de l'inspection générale des Finances. La capacité à innover, l'image de marque de la France,  mais également le capital talent et le savoir-faire des hommes et des femmes sont devenus les clefs de l'avenir économique.

    Selon la mission Levy-Jouyet, les services immatériels pèsent déjà environ 20 % de la valeur ajoutée produite en France et près de 15 % de l'emploi, soit autant que l'industrie automobile. Mais de cette économie en pleine mutation, la France n'a pas apprécié tous les enjeux : « Si le pays se donne les moyens de valoriser et de développer le talent et l'ardeur des hommes et des femmes, de formidables perspectives s'ouvriront alors ». Pour ce faire, les auteurs proposent la mise en place de 70 recommandations. Elles tournent autour de trois axes : renforcement du capital humain (« plan Marshall » pour l'enseignement supérieur, nouvelle politique de soutien à la création) ; développement accru des PME innovantes ; enfin, redéfinition des actifs de l'État, invité à mieux valoriser ses marques culturelles et à reconsidérer l'ensemble des rentes et des droits qu'il attribue.

    « Il y a trente ans, être leader de l'industrie automobile, c'était avant tout s'imposer sur des critères techniques et sur des performances. Aujourd'hui, c'est la marque, le concept, le service après-vente qui prime. » La valeur des entreprises repose donc plus sur des éléments non quantifiables comme la valeur de leur portefeuille de brevets, l'image de marque ou la capacité créative de leurs équipes.

    « Nous avons devant nous un immense travail de pédagogie à faire », a expliqué Thierry Breton. « Il y a des décisions rapides à prendre pour développer les facteurs immatériels de la croissance, c'est pour cela que le Label « made in France » doit apporter cette touche si distinctive qui fait la différence et la valeur de notre pays. »


    Jean-Baptiste Lenne

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  • Les visites au Proche-Orient de la candidate socialiste Ségolène Royal ont déclenché une violente réaction de la part de la droite française. Ce sera désormais son lot quotidien jusqu'aux prochaines élections présidentielles.

    Ségolène Royal termine ses visites au Proche-Orient par Jérusalem, loin de toute la controverse française déclenchée suite aux récents propos tenus par un député du Hezbollah. Ce dernier aurait comparé l'invasion israélienne avec l'occupation nazie en France pendant la seconde guerre mondiale, bien que les avis divergent sur l'exactitude de ces paroles. La candidate socialiste était restée muette à celles-ci, déclenchant une vague de colère de la droite française.
    C'est une femme politique fréquemment critiquée depuis son ascension. Tout d'abord, au sein de son propre parti, qui l'a néanmoins amené à une candidature officielle pour les Présidentielles de 2007, avec plus de 60% des suffrages. Puis, par l'ensemble de la classe politique française. La plupart du temps, elle se contente de rester sourde face à ces critiques ou prouve habilement qu'elle prend son rôle de présidentiable très au sérieux. « Vous avez devant vous le seul politique français qui s'est exprimé contre l'accession au nucléaire civil pour l'Iran » déclara Ségolène Royal lors de sa présence en Proche-Orient. En agissant ainsi, elle se calque sur l'opinion majoritaire des états-membres de l'ONU.
    Aux dires des différents politiques étrangers qu'elle a pu rencontrer jusqu'à maintenant, c'est une personnalité qui fascine. Aux regards des sondages, sa cote de popularité est au beau fixe. Une bonne partie de l'électorat français se dit conquis par sa rigueur et sa position concernant le droit des femmes et l'éducation, entre autres.
    Mais, le revers de la médaille se traduit notamment par certains membres de sa famille politique qui doutent d'elle pour assumer un rôle de Présidente de la République. S'y ajoutent les attaques permanentes de l'opposition, la difficulté à la voir s'asseoir sur des positions et ses similarités avec le candidat Nicolas Sarkozy sur des sujets ô combien sensibles à traiter, notamment en matière d'ordre intérieur. Et cette « main de fer », derrière l'image douce et inoffensive, qui serre tout ce qui peut la contrarier. Certains journalistes, ou, il y a peu, Françoise de Pannafieu, députée de Paris 16e, doivent encore s'en souvenir. En effet, la présence de la député parisienne pendant son voyage officiel a permis à Ségolène Royal de prouver à quel point elle pouvait être sèche quand on la piquait au vif.
    Du coup, les médias sont à l'affut. Les portraits politiques, psychologiques, personnels et thèmes astraux pleuvent autour de la concernée. Ses moindres faits et gestes sont épiés, analysés, approuvés ou conspués. Tout comme pour son homologue de l'UMP. Elle doit soigner son image au possible et mettre de côté sa vie familiale pendant un moment au risque de la voir s'étaler dans tous les kiosques de France.
    Elle est qualifiée parfois de « fille politique » de François Mitterrand, pour lequel elle officia en tant que secrétaire chargée de mission de l'Elysée en matière de santé, d'environnement et de jeunesse, de 1982 à 1988. La candidate Royal, qui se voit déjà investir le palais de l'Elysée en mai prochain, devra redoubler d'efforts pendant les cinq prochains mois, la victoire n'étant jamais quelque chose d'acquis, au regard de l'énorme surprise du second tour des Présidentielles de 2002.
    Une caricature parue récemment dans le quotidien « Le Monde » illustre une Ségolène Royal trouvant de plus en plus difficile de sourire quand la colère monte. C'est son tout nouveau statut qui lui impose cela. Celui de chef de file des socialistes, peut-être unis, en marche vers les hautes institutions françaises. Et sourire face aux critiques reste inévitable pour tout candidat à une telle élection.


    Marc Desmaillet

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  • Lille s'est qualifié mercredi pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, pour la première fois de son histoire. Elle rejoint Arsenal et Manchester, également qualifiés, dans le club privé des grandes équipes européennes.

    Pour la première fois de son histoire, Lille disputera les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, grâce à sa victoire 2-0 face au Milan AC. Ce succès, conjugué au match nul d'Athènes à Anderlecht (2-2), propulse les nordistes parmi les seize meilleures équipes européennes. C'est la première fois qu'un club français gagne à San Siro.
    Dans les autres matchs, on peut noter la qualification de Manchester United, d'Arsenal, et dans le groupe E, les nuls de Lyon et de Madrid, sans influence sur le classement.

    Lille héroïque
    Face à une équipe milanaise assurée de terminer en tête du groupe, les Lillois ont su imposer leur jeu et surprendre la défense italienne par deux fois. Auteurs d'un bon début de match, les hommes de Claude Puel ont rapidement ouvert le score grâce à Odemwingie (7è), reprenant une lourde frappe de Bodmer, repoussée par le gardien adverse.
    Mieux organisés que des Milanais statiques et démotivés, les nordistes ont pris le jeu à leur compte, sans pour autant se mettre à l'abri d'un retour italien. En seconde période, le Milan AC s'est repris pour devenir plus menaçant, mais Keita a doublé la mise (67è), suite à un joli une-deux avec Bodmer, en grande forme. Il fallait encore tenir vingt minutes, et espérer qu'Athènes ne gagne pas face à Anderlecht, synonyme d'élimination pour les Lillois.
    En fin de match, Cabaye a même expédié sa reprise de volée sur la barre transversale italienne, preuve de l'envie des nordistes d'obtenir leur billet pour les huitièmes. Soulagement au coup de sifflet final, quand Claude Puel, l'oreille collée au transistor, annonce le match nul des Grecs de l'AEK Athènes, synonyme de qualification.

    L'Angleterre se rassure
    Auteur d'un nul à Porto (0-0), Arsenal, sans Thierry Henry, se qualifie malgré un match médiocre. Manchester United se rassure en battant Benfica par 3 buts à 1 (buts de Vidic, Giggs et du français Saha), après avoir été mené au score, terminant premier devant les Celtics de Glasgow, défaits à Copenhague (1-3)
    Lyon et Madrid ont concédé le match nul face au Steua Bucarest (1-1) et au Dynamo de Kiev (2-2 doublé de Ronaldo) sans incidence sur le classement final.

    Barcelone met fin au suspense
    Mardi, le FC Barcelone a assuré sa qualification en battant le Werder de Brême 2-0. Les Catalans ont rapidement mené au score, par Ronaldinho et Gudjohnsen, grâce à une excellente première mi-temps. Les tenants du titre n'ont toujours pas retrouvé le niveau de jeu qui leur avait permis de remporter le trophée en mai dernier.
    Bordeaux a corrigé le PSV Eindhoven 3-1, pour l'honneur, puisque ce match n'avait aucun enjeu, mais de belle manière, comme sur le superbe but du jeune Dalmat. Les Bordelais disputeront la coupe de l'UEFA.

    Résumé:
    Qualifiés : Chelsea, FC Barcelone, Bayern Munich, Inter Milan, Liverpool, PSV Eindhoven, Valence, AS Rome, Lyon, Real Madrid, Manchester United, Celtic Glasgow, Arsenal, FC Porto, Milan AC et Lille.
    Reversés en UEFA : Werder Brême, Spartak Moscou, Bordeaux, Chakhtior Donetsk, Steaua Bucarest, Benfica, CSKA Moscou, AEK Athènes

    Tirage au sort des huitièmes de finale le 15 décembre 2006

     

    Camille Allain 


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